segunda-feira, 3 de maio de 2010

LE PARISIENN IMAGINEZ .UM JOURNAL DE LA PROVINCE LE PLUS RICHE DE FRANCE


Le Parisien, imaginez: un journal de la province la plus riche de France. Avec un site Web plutôt malin


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Avant la guerre, la presse parisienne, c'est-à-dire nationale, était très différente d'aujourd'hui. Il y avait quatre grands quotidiens du matin: Le Journal, Le Petit Journal, Le Matin et Le Petit Parisien. Ils tiraient chacun à environ un million d'exemplaires. La tourmente de l'Occupation et l'épuration les ont fait tous disparaître. Aucun de ces titres n'a de successeur sauf Le Petit Parisien qui, ne pouvant plus être petit, est devenu longtemps "libéré". Le Petit Parisien était un peu dédaigné, on l'appelait méchamment le journal des concierges. Aujourd'hui il n'y a presque plus de concierges et, comme elles sont presque toutes portugaises, elles ne lisent pas de journaux français. Le Parisien s'adresse toujours à ce qu'un Premier ministre a le bon goût d'appeler "La France d'en-bas." On ne le lit plus dans le métro après neuf heures ; il cède alors la place à Libération et au Figaro.

Un site sans extravagance Le Parisien a créé un créneau nouveau. Il ne veut plus être un quotidien national mais régional. L'Île de France est son terrain et, pour ce qui n'est pas francilien, il a créé un clône: "Aujourd'hui en France" qui manifestement n'a pas de site propre, aujourdhui.com, éponyme, étant un site plutôt léger. Le site leparisien.com est sympathique d'aspect, sans excès de mise en page ni extravagance de maquette. On s'y retrouve facilement dans les rubriques nombreuses. La plus originale permet de savoir ce qui se passe dans votre propre localité qu'il s'agisse d'une commune ou d'un arrondissement de Paris. Ainsi j'ai trouvé ce texte qui fleure bon la province : "Il ne se passe quasiment pas une journée sans qu'Eliane Blanchard, qui habite aujourd'hui Villeneuve-Saint-Georges, à quelques kilomètres de là, ne vienne se promener allée du Piple, face à la grille fermée du domaine. "J'ai grandi à Sucy-en-Brie. Tous les jours, je venais par ici, ou presque. On allait à la ferme chercher du lait, des ?ufs frais" se souvient la retraitée. "Pendant la guerre, le château était occupé par les Allemands. Je venais en cachette avec une amie pour ramasser des pissenlits. Quelle peur j'avais! On ne se rend pas bien compte, mais les prés étaient pleins de vaches, le potager magnifique. Aujourd'hui, les serres sont à l'abandon, mais c'est un bon endroit pour croiser des biches. Elles viennent boire dans l'abreuvoir un peu plus bas."

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