quinta-feira, 6 de maio de 2010

Rio-Paris : les boîtes noires localisées, l'enquête relancée


4 réactions Réagir06.05.2010, 07h18 Mise à jour : 12h30 Peut-être un tournant dans l'enquête sur les circonstances du crash du vol AF447 Rio-Paris. Selon RTL, ce jeudi matin, la Marine nationale pense avoir localisé les boîtes noires de l'avion d'Air France disparu en mer dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009 au large du Brésil.
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Les dates clés de l'enquête
La catastrophe avait fait 228 morts. Elles ont été localisées avec une «incertitude de 5 km» mais «cela ne signifie pas que l'on va les retrouver», a tempéré le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense. Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel estimait quant à lui qu'il «faut rester extrêmement prudent», qu'il s'agit d'«une zone de localisation» et qu'«il faut ensuite voir s'il y a possibilité de (les) récupérer».

Ces boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit, représentent une pièce essentielle pour tenter de déterminer les circonstances du crash. Maintenant qu'elles ont été localisées, il va donc falloir tenter de les repêcher, ce qui pourrait s'avérer difficile selon la profondeur (aux alentours de 3000 mètres de fond) et le caractère accidenté du sol marin; Puis, il faudra essayer de les faire parler, si elles ne sont pas trop endommagées après leur long séjour au fond de l'océan.

Des signaux sonores décryptés par les spécialistes de Thalès

En fait, c'est lors de la première phase de recherches, menée entre juin et mi-juillet 2009, que les données qui ont permis de localiser les boites noires ont été retrouvées. Le groupe Thalès, associé à l'enquête, a analysé ces données et identifié des «signaux caractéristiques des boîtes noires» de l'avion d'Air France Rio-Paris.

«Nous avons trouvé trois contacts (NDLR : des sons) correspondant au signal balise des boîtes noires en raison de la fréquence, la durée d'impulsion, différents paramètres techniques», a déclaré un porte-parole du groupe.

«A la demande de la Marine nationale, nous avons développé un procédé spécifique afin de traiter les signaux enregistrés entre juin et juillet 2009. L'ensemble des informations ont été fournies aux autorités avec l'objectif de délimiter la zone» de localisation des boîtes noires, a expliqué le porte-parole du groupe. «Les meilleurs experts de Thales dans le traitement du signal coopèrent depuis le début des recherches des boîtes noires en étroite collaboration avec l'état-major de la Marine nationale», a-t-il ajouté.

Les sondes Pitot pointées du doigt

En attendant de les retrouver, assez rapidement après le crash, les sondes Pitot (qui permettent à l'avion de connaître sa vitesse), déjà incriminées dans plusieurs incidents, avaient été mises en cause par les spécialistes. Le givrage de ces sondes - le Rio-Paris avait traversé des nuages chargés de cristaux de glace avant l'accident - a privé le pilote de données importantes alors que l'avion était pris dans de grosses turbulences. Récemment, le BEA a estimé que le dysfonctionnement des sondes de vitesse de l'appareil était un des facteurs de la catastrophe. Ce rapport d'étape pointait aussi du doigt la maintenance de ces sondes. Mais, il concluait aussi que cette cause n'était pas suffisante pour expliquer à elle seule le crash.

Reste maintenant l'espoir pour les familles que les boîtes noires, qui enregistrent les données précises du vol, permettent de lever le voile sur les dernières minutes qui ont précédé le crash, apportant enfin des réponses à toutes les questions sur les raisons du drame

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